"Quand on tourne, on transforme la terre - mais la terre nous transforme tout autant !"
La rencontre des tours de poterie lents (Chine, Japon et Surtout Corée) m'a appris à tourner "autrement", avec un rapport à l'argile tout en douceur : une main de fer dans un gant de velours. Je tourne lentement, quasi sans eau, pas besoin de bac de rétention, dans le respect de mes articulations.
Le Slow Throwing® combine ergonomie, technique et philosophie par sa vision de la lenteur : cette approche du tournage est tout à fait personnelle et apporte énormément de bien-être, en plus d'améliorer la technique. Pour souligner le caractère unique de cette formation, Slow Throwing® est une marque déposée.
Cette formation a lieu exclusivement en présence et est destinée à des non-débutants
J'accorde une grande attention à l'ergonomie, et tous les mouvements du tournage seront clairement décomposés et démontrés. Certains gestes se verront même affublés d'un "petit nom maison" qui permettra de ne pas les oublier : trucs mnémotechniques qui aident à progresser. Mon approche slow respecte votre corps, votre rythme, donc chaque personne que j'ai en face de moi. Elle est inspirée de la pratique de mes Maîtres coréens.
Le tour électrique est une invention récente, aussi, en plus de 6 tours électriques, j'ai également un tour de potier traditionnel provençal propulsé au pied, pour vous permettre de tester la différence. Utiliser un tour à pied non motorisé est riche d'enseignements.
Durant les stages que je propose, nous sortirons de la logique de productivité pour entrer dans l'univers de la créativité qui dort en vous. Pour y arriver, ces jours de formation vont bousculer les codes et vous emmener par des exercices variés et un peu iconoclastes dans des zones d'inconfort, car l'objectif est de vous donner des outils permettant d'être créatif face à un tour.
Les potiers avec qui j'ai appris le tournage m'ont toujours incitée à tourner "plus vite",... Logique lorsqu'on voit dans des ateliers de production semi-industriels des tours à vitesse constante rapide. Résultat de cette méthode - pour moi en tout cas : des tensions dans tout le corps, y compris dans le mental. Pourtant, je n'ai pas l'intention de devenir ouvrier de production intensive, je souhaite garder le plaisir de tourner, tout en tenant compte de l'état de mes articulations. Et j'ai découvert que tourner très lentement me permet de tourner des grosses pièces (mon maximum : 17 kilos) quasi sans effort.
J'ai développé cette technique après avoir tourné en Chine, au Japon et en Corée sur des tours sans moteur, donc très lents par rapport à nos tours électriques. Cela m'apporte beaucoup au plan du calme intérieur, et cela me permet en plus de tourner des pièces de grande taille, en souplesse et en technique, là où la plupart des tourneurs - souvent masculins - utilisent la force et la vitesse.
C'est aussi le taichi et la prise de conscience de la puissance de la respiration qui m'a permis de développer cette approche du "tournage en douceur" : après le "slow food", voici le "slow throwing".
Le programme :
Après avoir révisé l'ergonomie en détail pour chaque participant (pour la plupart des participants cela signifie la fin des maux de dos au tournage), je proposerai toute une série d'exercices iconoclastes. Il y a des exercices collectifs et d'autres individuels : je ne détaille pas tout car je tiens à garder la surprise ! J'adapte aussi mes propositions au niveau de tournage du groupe et de la capacité de chacun à lâcher prise. Il s'agit d'encourager la créativité par le jeu - donc de faire naître de nouvelles idées en se basant sur les acquis techniques qu'on a déjà, d'apprendre à tourner de la terre chamottée, d'oser ôter le bac de rétention d'eau après avoir appris à tourner quasiment sans eau, ce qui permet également plus de liberté, en plus d'économiser par la suite beaucoup de temps de nettoyage de l'atelier.